Maurice DENOUX peintre
MAURICE
DENOUX
est
né
à
Montluçon
en
1910
et
décédé
à
Paris
en
1993.
Il
entra
dans
la
vie
active
comme
dessinateur
industriel
à
l’Arsenal
de
Rueil-
Malmaison.
La
maitrise
et
la
précision
de
son
trait
faisaient
merveille
mais
ne
contribuèrent
pas
a
augmenter
un
salaire
maigrichon.
Alors,
il
mit
à
profit
ses
dons
de
pianiste
et
de
compositeur,
puis
il
fonda
son
propre
orchestre
de
variétés.
Vers
les
années
50,
il
récolta
un
premier
grand
succès
avec
«
Brin
d’amour
»
que
chantait
Lina
Margy.
Puis
il
créa,
pour
la
Radio,
plusieurs
émissions
de
variétés,
organisa
une
«
Coupe
de
l’Accordéon
»,
tout
en
poursuivant
son
œuvre
de
compositeur
populaire.
L’aisance
matérielle
que
lui
procura
la
musique
lui
donna
le
loisir
de
pratiquer
la
peinture,
en
autodidacte.
Mais,
avec
ce
«
retour
»
à
son
premier
métier,
il
se
donnait
pour
but la création artistique et non la rigoureuse figuration d’objets.
Entre
1970
et
1990
il
composa
34
toiles
qui
sont
restées
chez
sa
fille
Arlette
Vessiot.
Elle
souhaite
aujourd’hui
faire
connaître
cette
œuvre
originale,
totalement
ignorée
de
la
communauté
artistique.
Et
pour
cause
:
Maurice
Denoux
n’a
jamais
donné
à
voir
ses
toiles.
Ni
exposition, ni vente publique…
Sa
formation
de
dessinateur
industriel
a
probablement
contribué
à
la
finesse
de
son
trait
et
à
sa
précision,
à
la
maîtrise
des
plages
de
couleur,
à
la
rigueur,
dès
qu’il
représente
une
construction
monumentale
:
maison,
château,
ville,
cathédrale,
etc
…
Par
contraste,
il
fait
montre
de
fantaisie,
d’à-peu-près
pour
représenter
des
éléments
naturels
;
fleurs,
arbres,
montagne.
Ces
oppositions
formelles
surprennent
agréablement
et
contribuent
à
l’originalité
des
œuvres.
De
plus,
ce
soin
de
l’exactitude
n’est
pas
associé
à
la
recherche
du
pittoresque,
contrairement
à
ce
que
font
habituellement
les
autres
naïfs.
Cependant,
ce
que
Denoux
partage
avec
ces
derniers,
est
le
non-respect
de
certaines
règles
de
la
perspective
héritées
des
Italiens
de
la
Renaissance.
Entre
autres,
la
précision
du
trait
des
plans
éloignés
ne
diffère
pas
de
celle
des
plans
rapprochés;
il
en
va
de
même
de
la
couleur
que
l’féloignement n’assombrit pas.
Au
demeurant,
l’œuvre
picturale
de
Maurice
Denoux
mérite
d’être
connue.
Elle
est
faite
de
toiles
en
compagnie
desquelles
il
fait
bon
vivre
car
elles
font
naître,
par
leur
apparente
simplicité,
des
sentiments
de
calme
et
de
sérénité
avec,
en
prime,la
note
d’humour
et
de
gaité qu’apporte l’art naïf lorsqu’il est de haute qualité.
Alain Reinberg